Une marche silencieuse initiée mardi par des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile en mémoire des victimes retrouvées dans la lagune de Bè-Houvémé a été empêchée par les forces de sécurité à Lomé.
Selon les organisateurs, l’action consistait à déposer des gerbes en hommage aux victimes, dans un cadre non conflictuel. La marche, initialement prévue le lundi 14 juillet, avait été reportée à mardi à la suite d’une interdiction administrative.
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Mardi en fin de matinée, les responsables et militants se sont rassemblés aux abords de la lagune. Mais ils ont été interceptés par des unités de sécurité qui leur ont signifié l’interdiction formelle de toute manifestation à cet endroit. Les gerbes de fleurs ont été saisies ou remises aux organisateurs, qui ont quitté les lieux sans heurts.
Parmi les leaders présents figuraient Jean-Pierre Fabre, président de l’ANC, ainsi que des représentants de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) et du Front Citoyen Togo Debout. Dans une déclaration à la presse, ces derniers ont dénoncé un « musellement de la liberté d’expression » et évoqué une volonté de maintenir la pression pour faire la lumière sur les événements survenus à la lagune.
Le gouvernement n’a, pour l’heure, pas réagi officiellement à cette tentative de manifestation. Toutefois, une source sécuritaire affirme que « toute activité publique non autorisée, en période électorale, est susceptible de troubler l’ordre public ».
La lagune de Bè, rappelons-le, est au centre d’une vive polémique après la découverte, ces dernières semaines, de plusieurs corps sans vie. Une enquête est en cours, mais des voix s’élèvent pour réclamer une commission indépendante.
L’opération de sécurisation du processus électoral, assurée par la FOSEM composée de 12 000 agents, se poursuit dans le calme, selon les autorités
