Depuis les murs de la prison civile de Lomé, Grâce Koumayi, citoyenne engagée, sage-femme et figure politique, lance un message poignant à la nation. Dans une note publiée le 25 octobre, elle dénonce un silence qui n’est plus protecteur, mais révélateur de la fatigue et de la souffrance accumulées par le peuple togolais.
« Le silence ne nous protège plus. C’est le calme d’un peuple épuisé d’avoir espéré, usé d’avoir prié, meurtri d’avoir trop longtemps porté la souffrance comme un vêtement national », écrit-elle, décrivant le Togo comme une nation au cri étouffé, mais où une flamme intérieure continue de brûler.
Un message de défi et de conviction
S’adressant au Président du Conseil et Procureur de la République, Mawama Talaka, Koumayi affirme que persécuter les plus vulnérables est une entreprise vaine :
« On ne piétine pas celle qui saigne. Son sang devient semence, et toute semence finit par lever. Vous pouvez enfermer un corps, mais jamais une conviction… Vous pouvez briser la chair, mais pas l’espoir. Et lorsque la justice devient arme du pouvoir, le peuple devient juge de son destin. »
Pour elle, l’emprisonnement n’est pas une défaite, mais une mission :
« Ne pensez pas que je suis en prison. Pour moi, je ne suis pas en prison, mais en mission », écrit-elle, expliquant que son objectif est d’éveiller les consciences et d’illuminer les âmes.
Un combat pour la dignité humaine
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Grâce Koumayi universalise son combat, le présentant comme une lutte pour la dignité humaine, au-delà de toute appartenance politique. Elle affirme préférer risquer sa vie plutôt que de rester spectatrice de la misère morale et spirituelle de son peuple.
Son message rappelle que aucune prison ne peut enfermer la conviction ni éteindre l’espoir, et que la justice et la liberté du peuple restent des forces invincibles.
