Le conseil épiscopal justice et paix de l’Eglise catholique du Togo ne fera pas l’observation électorale le 22 février prochain du scrutin présidentiel, comme lors des élections municipales du 30 juin 2019. C’est le message principal d’une lettre en date du 16 janvier adressée par le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi au secrétaire général dudit conseil. L’officiel reproche au démembrement de la conférence épiscopale ses prises de positions partisanes et une manque de « neutralité ».
« Comment peut-on expliquer que la Conférence Episcopale du Togo demande le 21 novembre 2019, la révision du code électoral pour une élection prévue conformément aux dispositions constitutionnelles au mois de février 2020? », se demande le ministre dans sa lettre-réponse abondamment partagée sur les réseaux sociaux.
Il suffit de lire, poursuit- le ministre, « les réclamations envoyées par l’ANC et la C14 (coalition des 14, ndlr) au gouvernement, pour se rendre compte de la coïncidence troublante entre les dites réclamations et les demandes de la Conférence Episcopale », a insisté le ministre, qui note dans ces conditions qu’un service de la Conférence Episcopale ne peut pas assurer une observation électorale avec la neutralité requise.
Pour l’heure, ni la conférence épiscopale, ni le Conseil justice et paix n’ont réagi au contenu de la lettre.
Ephémie Tossou
La rédaction