
Port sec à Blitta et Cinkassé pour décongestionner le port de Lomé, création d’emplois pour les jeunes, augmentation du SMIG, construction des infrastructures routières et ferroviaires… À deux jours jours de la clôture de la campagne électorale, 24heureinfo revient sur les principales promesses économiques des candidats en lice pour le scrutin présidentiel du 22 février prochain.
Les sept prétendants à la magistrature suprême ont misé sur des thématiques économiques fortes. Au-delà de la lutte contre la corruption et une gouvernance économique transparente, les candidats, Faure Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre, Agbéyomé Kodjo, Komi Wolou, Tchassona Traoré, Aimé Gogué et Georges William Kouessan ont annoncé tout au long de la campagne de grandes promesses et des projets économiques. Alors que Faure Gnassingbé prévoit construire l’autoroute de l’Unité, Lomé-Cinkassé , un port sec à Cinkassé, booster le secteur agricole par des mesures fortes, et promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, les autres challengers envisagent des actions similaires à quelques différences près. En plus du port sec de Cinkassé, Fabre promet créer un autre port sec à Blitta. Et Agbéyomé Kodjo, annonce la réhabilitation de l’axe ferroviaire Lomé-Blitta et la construction d’une ligne ferroviaire Blitta-Cinkassé « qui rendra aisée une prompte évacuation du fret vers les pays de l’Hinterland ».
Dynamisation du secteur agricole
Les aspirants à la magistrature ont largement abordé cette thématique tout au long de la campagne électorale débutée le 6 février. Le secteur qui occupe 60% de la population active et génère 40% du PIB s’est révélé être une priorité des priorités. « L’agriculture togolaise constitue une grande opportunité de croissance économique, de développement et de progrès social pour le Togo », a déclaré le président sortant Faure Gnassingbé, qui prévoit accélérer l’extension du MIFA, un mécanisme de financement agricole –à succès- à de nouvelles filières porteuses, réduire les coûts et la disponibilité des engrais ainsi qu’une réduction des taxes sur les équipements agricoles. Aussi promet-il d’aménager 10.000 ha d’irrigation goutte à goutte en faveur de 40.000 jeunes entrepreneurs agricoles sur l’ensemble du territoire et l’installation de 1.000 entreprises de mécanisation agricole pour la modernisation de la production agricole.
De son côté, Agbéyomé Kodjo , candidat du MPDD entrevoit des états-généraux de l’agriculture dès la prise de fonction pour jeter les bases d’une véritable politique agricole coordonnée, dont l’ambition sera de faire du Togo, le grenier de l’Afrique occidentale. Il entend aussi, redynamiser l’Institut national de formation agricole (INFA) de Tové, redéfinir la politique d’autosuffisance alimentaire puis organiser les agriculteurs en coopératives, dotées chacune d’un tracteur et d’un technicien en agriculture.
Infrastructures ferroviaires
Les candidats en course ont tous exprimé leur volonté de moderniser les infrastructures du pays. Jean-Pierre Fabre va s’attaquer à la restructuration des agences des travaux publics, l’examen des normes sécuritaires en matière de construction des routes et ponts. Le candidat de l’Alliance nationale pour le Changement a comme priorité la réhabilitation ferroviaire, et la création de port sec à Cinkassé et à Blitta, pour décongestionner le port autonome de Lomé.
Le porte étendard de Santé du Peuple, Georges William Kouessan, a promis réhabiliter ou bitumer 800 kilomètres de routes par an avec un accent sur les voies à forte densité de trafic et surtout celles menant aux pays frontaliers Ghana, Benin et Burkina Faso. 500 milliards de francs CFA seront mobilisés seulement pour rénover le réseau routier a promis le candidat.
De son côté Faure Gnassingbé aura à consacrer près de 1.000 milliards au développement des infrastructures routières. Agbéyomé Kodjo, annonce la réhabilitation de l’axe ferroviaire Lomé-Blitta et la construction d’une ligne ferroviaire Blitta-Cinkassé « qui rendra aisée une prompte évacuation du fret vers les pays de l’Hinterland ».
Pour la création d’emplois, les prétendants au palais de la Marina promettent tous révolutionner le secteur des industries et réformer l’enseignement pour une formation adaptée au marché du travail.