Le Togo doit booster l’investissement privé et accélérer les réformes pour voir son économie redécoller après la chute brute du taux de croissance à 1% sous l’effet de la pandémie de coronavirus. C’est ce que recommande la Banque mondiale dans son rapport sur la situation économique au Togo.
« Le développement du secteur privé est entravé principalement par une fiscalité élevée et des difficultés d’accès au financement », souligne l’institution de Breton Woods qui rapporte que « de nombreuses entreprises togolaises considèrent le poids de la fiscalité comme un frein au développement du secteur privé. ».
« Cette perception reflète une forte concentration des recettes sur un faible nombre d’instruments fiscaux et sur un nombre limité de contribuables. Malgré la montée en flèche au cours des années récentes du recours à l’emprunt bancaire pour financer les investissements, 51,3 % des entreprises finançaient toujours leurs investissements sur fonds propres en 2018 », indique l’institution. De ce fait, elle recommande aux autorités togolaises d’accélérer les mesures destinées à accroître l’investissement privé et à lever les obstacles au développement du secteur privé.
Le gouvernement doit aussi poursuivre les efforts d’amélioration de la qualité des infrastructures et des services dans les secteurs de l’énergie et des télécommunications.
Faciliter le développement d’une économie togolaise plus compétitive et plus prospère
Hawa Cissé Wagué, représentante résidente de la Banque mondiale pour le Togo
Pour tirer pleinement parti du potentiel de l’économie numérique, le rapport encourage notamment le renforcement de la formation à l’entreprenariat et l’accompagnement des startups, la création des marchés pour les entrepreneurs du numérique, la facilitation pour l’expansion des entreprises du numérique en Afrique de l’Ouest , la poursuite des réformes politiques et réglementaires puis le développement des infrastructures et les plateformes numériques indispensables à la réduction du coût d’accès dans le secteur.
« Le gouvernement et le secteur privé peuvent servir de catalyseurs à la croissance des entreprises numériques et faciliter le développement d’une économie togolaise plus compétitive et plus prospère », affirme Hawa Cissé Wagué, représentante résidente de la Banque mondiale pour le Togo.
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