Tenu secret aux premières heures de la signature début novembre du rachat à 51% par le Consortium international Agou Holding des actions de la holding Togocom, le gouvernement a levé vendredi 13 décembre un coin de voile sur le coût de l’opération.
En tout, 48,25 milliards de F Cfa ont été empochés par l’Etat, obligeant l’exécutif réuni en conseil des ministres d’adopter un second projet de loi des finances rectificative gestion 2019.
Depuis le 6 novembre, l’Etat est devenu actionnaire minoritaire (49%) dans la holding Togocom, détenant Togo Cellulaire et Togo Télécom. Agou Holding, un consortium international de premier ordre, composé d’Axian Group « Axian » et d’Emerging Capital Partners « ECP », a racheté 51%. Le coût de l’opération communiqué par le gouvernement est estimé à 48.257.744.904 de francs CFA.
Sincérité et transparence
En décidant de communiquer sur le coût de la privatisation à 51% de la holding valorisée à 210 milliards de francs CFA, le gouvernement joue la carte de la transparence et de la sincérité.
« Pour des raisons de sincérité budgétaire, il est apparu nécessaire de prendre en compte cette évolution et de modifier le collectif budgétaire 2019 en cours d’exécution », indique le communiqué officiel du Conseil des ministres.
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Deuxième collectif budgétaire
Ce faisant, le gouvernement a adopté un second projet de loi visant à présenter ce changement intervenu dans les grandes masses budgétaires.
« Au niveau des opérations budgétaires, le solde déficitaire de 71,6 milliards de francs CFA du collectif initial reste inchangé et entièrement couvert par le solde excédentaire des opérations de trésorerie », informe-t-il.
Les ressources de trésorerie passent de 514,5 milliards de francs CFA à 562,8 milliards de francs CFA et les charges de trésorerie de 442,9 milliards de francs CFA à 491,1 milliards de francs CFA, soit une hausse de 48,3 milliards de francs CFA.
« Il en résulte un solde excédentaire de trésorerie de 71,6 milliards de francs CFA qui finance entièrement le déficit du solde budgétaire », poursuit le communiqué du Conseil des ministres.
De fait, ce second projet de loi de finances rectificative, gestion 2019, équilibré en recettes et en dépenses, est projeté à 1430,1 milliards de francs CFA contre 1381,9 milliards de francs CFA dans le collectif initial, soit une hausse de 3,5%.
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