
La figure emblématique de la révolution qui a conduit à la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta en 2020, l’Imam Mahmoud Dicko a reporté son retour au pays initialement prévu vendredi 14 février 2025. En séjour en Algérie pour séjour médical, le report est justifié par un dispositif impressionnant de sécurité à Bamako, qui traduisait une crainte de tensions politiques.
Dès jeudi soir, plus de 1 200 agents de sécurité ont été mobilisés, sous la coordination de la Direction régionale de la Police nationale, avec un dispositif centré sur l’aéroport international Président Modibo Keïta et les principaux axes stratégiques menant au centre-ville. Selon une source sécuritaire, ces mesures visaient à « prévenir tout débordement ».
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Dans un communiqué, la Commission des soutiens de l’Imam Dicko a expliqué que cette décision visait à préserver la stabilité du pays, soulignant leur refus de « fournir un prétexte à une quelconque confrontation ». Ce report intervient dans un climat déjà tendu par l’arrestation de Daouda Magassa, un proche de l’Imam, dont la libération immédiate est réclamée par ses partisans.
Cette situation rappelle l’épisode de mars 2024, lorsque la dissolution de la CMAS par le gouvernement de transition avait prolongé le séjour de l’Imam en Algérie, perçu par certains comme un exil forcé, accompagné de l’arrestation de plusieurs de ses proches.