Présidentielle 2026 : le nouveau texte verrouille toute modification de candidature après dépôt

Le nouveau texte adopté dans le cadre de la procédure de dépôt des candidatures pour la présidentielle de 2026 renforce considérablement les exigences et les conditions de validation. Désormais, la loi fixe avec précision les pièces à fournir et encadre strictement toute possibilité de modification une fois le dossier enregistré.
Selon les nouvelles dispositions, tout duo candidat à la magistrature suprême — président et vice-président — doit présenter un certificat de nationalité, un bulletin n°3 du casier judiciaire datant de moins de trois mois, un quitus fiscal couvrant les trois dernières années, ainsi que les parrainages officiels délivrés par la CENA.
Mais c’est la dernière disposition du texte qui retient particulièrement l’attention : aucun changement de candidat ne sera désormais autorisé, sauf en cas de décès d’un membre du duo déjà validé.
Autrement dit, une fois la candidature enregistrée, ni retrait, ni permutation, ni remplacement n’est possible. La CENA précise par ailleurs que les corrections acceptées ne peuvent en aucun cas concerner l’ordre des candidatures, fermant ainsi la porte à toute manœuvre politique ou ajustement stratégique de dernière minute.
L’article 41 nouveau fixe également les délais de vérification et de validation : huit jours pour la présidentielle, quinze jours pour les législatives et communales. En cas d’irrégularité ou de pièce manquante, les candidats disposent de 72 heures pour régulariser leur dossier, sous peine de rejet pur et simple.
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Cette clarification intervient à moins de six mois du scrutin prévu pour le 12 avril 2026, dans un climat politique déjà animé. La CENA a, à ce jour, enregistré cinq duos de candidats :
Romuald Wadagni – Mariam Chabi Talata, pour la majorité présidentielle ;
Paul Hounkpè – Judicaël Hounwanou, pour la FCBE ;
Renaud Agbodjo – Bonaventure Lodjou, pour le parti Les Démocrates ;
Prince Anatole Ouinsavi – Agathe Bello, candidats indépendants ;
Élisabeth Agbossaga – Boni Néto Gansaré, candidature citoyenne.
Avec ce cadre juridique resserré, la CENA entend garantir une élection plus rigoureuse et transparente, mais certains observateurs redoutent déjà qu’il ne limite les marges de manœuvre des partis face à d’éventuels imprévus politiques.









