
Au troisième et dernier jour de sa visite en République démocratique du Congo (RDC), le chef de l’ONU a appelé le peuple et le gouvernement a saisir le « moment historique » qui se présente à eux pour développer les institutions démocratiques, relever les défis sécuritaires et œuvrer au développement durable.
« Il y a un vent d’espoir qui souffle en RDC (…) Il y a une opportunité à saisir », a déclaré lundi le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’une conférence de presse à Kinshasa après s’être entretenu avec le nouveau président congolais, Felix Tshisekedi, qui a pris ses fonctions en janvier dans ce qui fut la première alternance politique démocratique à la tête du pays.
« Il y a aujourd’hui au Congo un moment historique, un moment où l’on peut s’attendre à un développement des institutions démocratiques, à l’existence d’un gouvernement qui veut transformer le pays mais avec une opposition qui joue aussi un rôle important dans la vie politique du pays, avec un respect accru des droits de l’homme et avec une vision pour le futur du Congo », a dit le Secrétaire général.
A Kinshasa, le chef de l’ONU a détaillé le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et le gouvernement congolais. La MONUSCO va renforcer sa capacité d’action contre le groupe armé ADF. L’opération de paix onusienne va également renforcer sa coopération avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour mieux répondre aux préoccupations sécuritaires des populations face à la menace des groupes armés.
L’ONU et Kinshasa entendent également renforcer leur coopération pour la démobilisation, le désarmement et la réintégration (DDR) des anciens combattants des groupes armés. Le Secrétaire général a réitéré son appel « aux Congolais qui sont encore dans la brousse, dans des groupes armés », pour qu’ils déposent les armes et acceptent de s’intégrer dans les communautés « dans la perspective d’un nouveau Congo ».
A terme, le Secrétaire général souhaite que l’ONU et le gouvernement congolais oeuvrent ensemble pour créer les conditions qui permettront, un jour, que la MONUSCO ne soit plus nécessaire, et que le rapport entre les Nations Unies et la RDC soit « un rapport normal – avec une équipe de pays qui travaille avec le gouvernement pour le développement et le bien-être du peuple congolais ».
A Kinshasa, le chef de l’ONU a de nouveau appelé la communauté internationale tout entière à appuyer le peuple et les autorités de la RDC à saisir le « moment historique » qui se présente devant eux. « Mais pour le moment, nous restons engagés avec la République démocratique du Congo et je dois dire d’une façon très claire : les Nations Unies n’abandonneront pas le peuple congolais », a souligné M. Guterres.