
L’un des axes du PND (2018-2022) est le développement des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives. Toute la chaîne agricole est prise en compte dans ce segment du nouveau référentiel de développement du pays qui consiste pour le gouvernement de faciliter les financements et d’implanter des unités de transformation des productions agricoles sur le territoire. Le programme agropole en cours sur le site pilote de Kara s’inscrit dans ce sens.
Les producteurs de la filière Ananas de la préfecture du Zio dans la région maritime croient dur comme fer aux ambitions déclinées par l’exécutif togolais sur les cinq prochaines années. Selon Kossi Dzopeagnon Adjogblé, secrétaire adjoint de l’Union préfectorale de la coopérative de producteurs d’ananas biologique du Zio (UPCOOPAB-Zio) et exposant ce vendredi sur le site du PND Tour à Tsévié (35 km de Lomé), le PND répond à leurs attentes. « Aujourd’hui nous sommes limités simplement à la production d’ananas biologique parce que nous vendons les récoltes aux sociétés transformatrices. Mais notre souhait avec le PND est de disposer d’une unité de transformation pour notre coopérative », a-t-il déclaré à 24heureinfo. « Nous voulons disposer aussi plus de moyens financiers pour augmenter nos productions, nos surfaces cultivables afin de répondre à la demande d’ananas sur le marché local et international et aussi faire de la transformation », a-t-il ajouté.
C’est pour cette raison, poursuit-il, que nous « saluons cette vision de nos plus hautes autorités surtout du Chef de l’Etat qui pense à une transformation du secteur agricole ». « C’est une très bonne nouvelle que nous accueillions favorablement et nous sommes venus ici exposer et ensuite comprendre les mécanismes et le processus afin de bénéficier des projets et programmes initiés par le gouvernement dans le cadre du PND », a-t-il souligné.
La coopérative cultive un espace de 100 à 200 hectares. L’investissement sur un hectare varie entre 6 et 7 millions de F Cfa.
L’ananas du Togo est très apprécié sur le marché international. La filière ananas a été retenue au Togo dans le cadre du programme de compétitivité de l’Afrique de l’Ouest, à cause de sa demande sans cesse croissante et donc de sa contribution potentielle à la croissance économique et à la création d’emplois. Près de 4000 producteurs dont environ 35% de femmes cultivent l’ananas au Togo. Une grande partie des ananas est consommée ou vendue à l’état frais et le reste est transformé essentiellement en jus et fruit séché par une trentaine de micro, petites et moyennes entreprises.