
Les enseignants du privé du Togo ont crée leur syndicat le mercredi 22 avril lors d’une Assemblée générale virtuelle en raison de la pandémie de coronavirus. Le syndicat national des écoles et instituts privés du Togo (SYNEP-TOGO) assurera la représentation de ses membres devant les pouvoirs publics et tout autre organisme national et international.
Selon les informations reçues par 24heureinfo, la création de ce syndicat « répond au besoin criard de doter le secteur privé de l’enseignement togolais d’un organe fiable et compétent pour défendre au mieux les intérêts des enseignants du secteur qui étaient depuis bien nombre d’années laissés à leur triste sort et qui végètent dans une extrême pauvreté ».
« Notre objectif est de regrouper tous les enseignants du primaire au secondaire des écoles et instituts privés du Togo en vue d’étudier et de défendre leurs droits ainsi que leurs intérêts matériels, sociaux et moraux d’ordre professionnel, tant collectifs qu’individuels », explique Yao Tétégnon Agbovi, président du bureau.
En plus des conditions de travail et des salaires dérisoires, les enseignants du secteur privé sont aussi victimes de licenciements abusifs et illégaux, et de l’indifférence et la cruauté des promoteurs d’écoles privées. Ceux qui se qualifient d’« hommes de la craie » ont donc décidé de faire front commun pour mener des combats ensemble en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail.
Défendre leur droit en cette période de pandémie
Lancé en pleine pandémie de coronavirus qui a poussé à la fermeture des établissements scolaires, le syndicat entend engager de discussions avec les fondateurs et promoteurs d’écoles sur leur obligation en cette période de pandémie de crise sanitaire et économique. « Nous avons constaté que la plupart des employeurs, fondateurs d’écoles privées, nourrissent l’intention de profiter de la crise sanitaire pour se dérober à toute obligation salariale », déplore le bureau.