
La polémique suscitée par les déclarations de favoritisme lors des concours d’entrée du ministre des pistes rurales Kanfitine Tchédé-Issa est loin de s’éteindre. Lundi 4 avril 2022, c’est le principal syndicat de la santé, syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) qui demande aussi des comptes au membre du gouvernement.
« Quand on fait des concours (…) tous ceux qui sont derniers là, viennent des Savanes (…). Nous sommes obligés de passer par d’autres moyens pour qu’on essaie de repêcher certains de vous pour qu’ils puissent devenir enseignants, pour qu’ils puissent devenir personnels de santé ». Voilà le bout la partie des affirmations du ministre, cadre des savanes lors d’une rencontre avec ses frères et sœurs sur la crise dans le secteur de l’éducation qui crée la controverse.
Pour le SYNPHOT, ces propos sont « inacceptables » d’un ministre de la République. De fait il s’insurge contre de pareilles déclarations qui, d’après lui, jettent un discrédit sur les compétences des praticiens hospitaliers.
« Le SYNPHOT juge inacceptables ces propos, au moment où plusieurs agents de santé contractuels, qui ont le mérite de sacrifier leur vie au service de la population togolaise ne sont pas intégrés à la fonction publique, tandis que des gens non méritants, bénéficient de passe-droit : (…) par d’autres moyens (…) on essaie de repêcher certains », écrit le Secrétaire Général du SYNPHOT, Dr Gilbert Tsolenyanu dans un communiqué.
Tout en exigeant du ministre une « clarification » le syndicat rappelle aux autorités « l’intégration des agents contractuels conformément aux recommandations du Groupe de Travail du secteur de la santé. Aux membres, de rester mobilisés pour des « actions syndicales responsables, structurées dans la discipline et la légalité ».
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