Le vendredi 2 mai au soir, lors d’une rencontre avec un groupe restreint de journalistes, dont ceux de l’AFP, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé son scepticisme quant aux tentatives de Vladimir Poutine de trouver une solution rapide à la guerre en Ukraine. « Il est impossible de s’entendre sur quelque chose en trois, cinq ou sept jours. Soyons honnêtes. C’est une performance théâtrale de sa part », a-t-il déclaré, faisant référence à l’appel de Poutine pour des négociations en vue de mettre fin au conflit.
Selon Zelensky, il est irréaliste de s’attendre à ce qu’un plan solide pour conclure la guerre soit trouvé en quelques jours. « En deux ou trois jours, il est impossible de trouver un plan pour établir les prochaines étapes pour terminer la guerre. Cela ne semble pas sérieux », a-t-il ajouté. Ces remarques interviennent alors que Poutine, qui se prépare à recevoir des dirigeants étrangers pour les célébrations du 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, est sous pression internationale.
Des critiques envers la mise en scène de Poutine
Zelensky a également mis en doute les intentions de Poutine de créer une atmosphère de paix, en particulier à l’approche de la célébration du 9 mai. « Personne n’aidera Poutine à jouer à ce genre de jeu pour donner une douce atmosphère à sa sortie d’isolement », a-t-il poursuivi. Cette année, des dirigeants de pays tels que la Chine, le Brésil, le Kazakhstan, la Biélorussie, Cuba et le Venezuela doivent se joindre à Poutine pour marquer cette date historique.
Le président ukrainien a précisé que Kiev ne pouvait garantir la sécurité des dignitaires internationaux présents lors de ces célébrations. « On ne sait pas ce que la Russie fera à cette date », a-t-il averti, suggérant que des attaques pourraient avoir lieu et que la Russie pourrait en accuser l’Ukraine. « Elle pourrait prendre différentes mesures, comme des incendies, des explosions », a ajouté Zelensky, soulignant la complexité de la situation et l’incertitude qui plane sur l’avenir immédiat.
Le cessez-le-feu, un point de discorde
Kiev continue de réclamer un « cessez-le-feu total et inconditionnel » comme condition préalable à toute négociation. Cependant, la Russie, dont l’armée semble actuellement avoir l’avantage sur le terrain, reste réticente à un cessez-le-feu prolongé. Moscou craint qu’une trêve ne permette à l’Ukraine de se réorganiser et de renforcer ses capacités militaires, notamment grâce au soutien de ses alliés occidentaux.
Dans le cadre de ces discussions, Vladimir Poutine avait précédemment annoncé une trêve courte pour le week-end de Pâques, du 8 au 10 mai. Cependant, l’administration américaine, par le biais de la Maison Blanche, a indiqué que Donald Trump soutenait un cessez-le-feu « permanent » en Ukraine, par opposition à une trêve temporaire. De son côté, Zelensky a évoqué sa rencontre avec le président américain au Vatican, le 26 avril, notant que cette entrevue avait permis à Trump de comprendre le conflit sous un autre angle.
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À l’heure actuelle, les perspectives d’une solution pacifique restent floues, avec des divergences marquées entre les positions ukrainiennes et russes, et une situation militaire qui continue d’évoluer sur le terrain.
