Conférence MANSSAH reportée : le rêve d’unité africaine bousculé par la tension politique au Togo
Prévue du 26 au 28 juin à Lomé, la Conférence MANSSAH n’aura finalement pas lieu à la date initialement annoncée. Les organisateurs ont officialisé ce report, invoquant un climat sociopolitique national et régional trop tendu, ainsi que des appels insistants au report venus de divers acteurs politiques, médiatiques et sociaux.
Pensée comme un moment historique de réconciliation et de réflexion continentale, 140 ans après la Conférence de Berlin, MANSSAH ambitionnait de rassembler plus de 10 000 participants – sur place et en ligne – autour de thématiques liées à la mémoire collective, l’unité africaine et la transformation sociopolitique du continent.
» Un report par gravité, et en toute responsabilité »
Dans un communiqué officiel, les organisateurs déclarent avoir pris cette décision « par gravité, et en toute responsabilité », face à des tensions susceptibles de nuire à l’esprit fédérateur de l’événement. Ils dénoncent également des tentatives de récupération politique, allant à l’encontre du caractère non partisan et inclusif de la conférence.
« Ce que certains s’acharnent à salir, c’est un symbole de dialogue, d’unité et de construction collective », peut-on lire dans le document, qui réaffirme les valeurs de MANSSAH comme lieu d’écoute, d’éveil des consciences et de transformation africaine.
Un contexte sous haute tension
Depuis plusieurs semaines, les tensions internes au Togo et les crispations régionales ont nourri de nombreux débats sur l’opportunité de maintenir une conférence d’une telle envergure. Les appels au report se sont multipliés, officiels ou discrets, contraignant les initiateurs du projet à préserver le sens et la sérénité de l’événement.
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Ce report s’inscrit dans un contexte où chaque mobilisation à fort impact symbolique est observée avec suspicion, dans un climat d’incertitude politique et de méfiance généralisée.
