Le Togo a célébré jeudi 3 février 2022 à Lomé en différé, la journée mondiale de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) commémorée chaque 30 janvier. Une occasion pour le ministère de la santé et ses partenaires de réaffirmer leur engagement et détermination à éliminer les autres MNT après le ver de Guinée, la filariose lymphatique et la trypanosomiase humaine ou maladie du sommeil.
Dans cette lutte contre les MTN, le Togo a déjà déposé le document final de l’élimination de Trachome devant l’OMS et bientôt pour l’onchocercose, ce qui pourrait mettre fin aux campagnes intégrées de traitement de masse sur lesquels repose actuellement le contrôle des Géo helminthiases.
En effet, les Maladies Tropicales Négligées (MTN) demeurent jusqu’à présent un important problème de santé publique. Selon le secrétaire général du ministère de la santé, Dr Kokou Wotobe, elles constituent ainsi l’un des obstacles majeurs à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
« Ces maladies ont une évolution pernicieuse et atteignent les populations les plus vulnérables, entraînant des souffrances chroniques, des incapacités graves, et mettant en jeu le pronostic vital », a-t-il souligné dans une déclaration pays, tout en précisant que le ministère chargé de la santé du Togo, à travers le Programme National des Maladies Tropicales Négligées, a mis en oeuvre plusieurs interventions ayant conduit à l’éradication de la dracunculose, l’élimination de la Filariose Lymphatique et de la Trypanosomiase Humaine Africaine comme problème de santé publique. Le pays se bat pour la réduction significative de la prévalence des différentes maladies (Schistosomiases, Geohelminthiases, Onchocercose).
Les MTN sont des infections rencontrées dans les régions au climat tropical ou subtropical et touchent principalement les populations les plus pauvres vivant dans des régions rurales reculées, dans des bidonvilles ou dans des régions de conflits.
Au Togo, malgré les précédentes campagnes, 2 personnes sur 10 souffrent de l’onchocercose, et pour les schistosomiases, la prévalence est passée sur les cinq dernières années de 23 à 8%. L’engagement du ministère de la santé à éliminer ces maladies justifie l’organisation des campagnes de traitement de masse contre les maladies tropicales négligées.
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