L’Observatoire togolais des médias (OTM) a présenté, mercredi 3 mai à Lomé, le rapport annuel de l’état de la presse dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse couplée du lancement du concours sur le civisme fiscal par l’OTR.
L’objectif de cette journée observée chaque 3 mai, est de rappeler aux gouvernants, l’importance du respect de leur engagement en faveur de la liberté de la presse. C’est aussi une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et au respect de la déontologie et de l’éthique professionnelle. C’est encore une journée de soutien aux médias qui sont des cibles privilégiées des prédateurs de la liberté de la presse.
Ce rapport annuel placé sous le thème « les textes de lois au Togo : une menace pour la liberté d’expression et des médias ? », a été présenté par le président de l’OTM, Fabrice Pétchézi. Il trace l’état d’existence des médias ; les relations avec les institutions et les organisations ; les plaintes et sanctions ; l’état de la liberté d’expression et les recommandations.
Selon les enquêtes de Reporteur sans frontière (RSF), le Togo gagne 30 points pour se hisser à la 70ème place contrairement à l’année dernière où il était 100ème, dit Pétchézi. Toutefois il déplore la diminution du nombre de presses écrite et en ligne due aux exigences du nouveau code de la presse et de la communication et surtout la hausse des violations des règles éthiques et de déontologie de la profession de journalisme.
Face à ces constats, l’OTM a fait des recommandations à l’endroit des professionnels de médias, des organisations professionnelles des médias, des instances de régulation et d’autorégulation et également à l’endroit du gouvernement. Il s’agit, entre autres, de faire un usage rationnel des réseaux sociaux, encourager et soutenir la formation continue des journalistes, rallonger la durée de validité de la carte de presse à 5 ans, améliorer les relations avec les professionnels de médias et assurer la protection des journalistes dans l’exercice de leur profession.
Le ministre de la communication et des médias, Prof. Akodah Ayéwouadan a indiqué que les textes de lois au Togo ne constituent pas du tout une menace, plutôt de véritables outils de promotion de la liberté de la presse. « Ces textes ont été conçus sur la base du consensus entre les différents secteurs, » a-t-il ajouté. Le ministre a souligné que toute loi n’est pas immuable, elle peut être modifiée en fonction de circonstance de l’heure. Toutefois, il a précisé que présentement il n’y a aucune urgence pouvant entamer sa modification.
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Avec ATOP