
Zeus Aziadouvo, membre de la haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) a démissionné mercredi 1er février 2023 de son poste. Et pour cause, souligne le démissionnaire, l’institution publique s’écarte de sa mission de protection de la presse.
Dans ma lettre envoyée au président Pitalounani Telou, l’ancien directeur de publication du quotidien « Liberté » qui a écopé le même jour d’une suspension de trois mois écrit : « Les décisions que nous avons prises ce jour (1er février 2023 quand deux journaux ont été suspendus, ndlr) nous éloignent de notre première mission qui est de garantir et d’assurer et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse ». A cet effet poursuit-il, « nous hypothéquons notre indépendance en cédant aux désidératas des groupes politiques dont l’agenda est d’imposer la loi du silence. Nous sommes même allés jusqu’à remettre en cause ce que nous faisons en tant qu’institution constitutionnelle de régulation ».
Bien que leur mandat est arrivé à termes, les membres de la haute autorité actuelle joue la prolongation jusqu’à l’élection prochaine de nouveaux membres.
Zeus Aziadouvo démissionnaire avait déjà annoncé ne pas vouloir briguer un nouveau mandat.
A noter que la HAAC est une institution publique indépendante chargée de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et de tous moyens de communication de masse dans le respect de la loi ;
Elle veille au respect de la déontologie en matière d’information et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication ;
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