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Kodjovi Obilale : « J’avoue que c’était vraiment dur »

(24hinfo)-Neuf ans après l’attentat de Cabinda, le miraculeux gardien Kodjovi Obilale a repris sa vie. Gravement blessé après l’attaque du bus togolais lors de la CAN 2010 en Angola, Kodjovi Obilalé, l’ancien gardien de but de la GSI Pontivy, s’est construit une nouvelle vie du côté de Lorient où il travaille comme éducateur spécialisé dans l’association « Remise en jeu » . Un rescapé qui a retrouvé le sourire dont lui seul connait les combines.

Des années plus tard, il regrette une seule chose le fait de mettre l’argent avant l’humain.

En effet, le 8 janvier 2010, alors que la délégation togolaise de foot se rendait en Angola pour prendre part à la phase finale de la CAN, le bus qui transportait l’équipe nationale a été pris pour cible par des séparatistes de l’enclave de Cabinda. Deux personnes ont été tuées et l’ancien gardien de but des Eperviers, Kodjovi Obilalé y a laissé sa motricité et donc sa profession.

Il se confie dans cet entretien accordé à nos confrères de sports FM.

Neuf ans après l’attentat de Cabinda, que dire d’Obilala kodjovi ?

J’ai fait le deuil avec moi-même. Avant c’était dur, j’avoue que c’était vraiment dur, même regarder le foot, aller au stade c’était dur pour moi.

Mais l’écriture m’a aussi aidé, parce que je faisais le récit sur mon ordinateur pendant quatre ans. Aujourd’hui ça ne me ronge plus.

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Je peux aller sur un terrain, jouer avec les jeunes avec qui je travaille donc j’ai fait le deuil avec moi-même et tout va bien.

Le football votre passion, qui aujourd’hui a foudroyé votre destin comme vous l’aviez raconté dans un ouvrage, qu’est-ce que vous regrettez?

De façon générale je ne regrette rien. C’est ma passion, c’est ce qui est autour du football qui me dérange un tout petit peu.

Si je veux aller dans le fond de mes pensées, c’est que aujourd’hui on fasse passer l’argent avant l’humain, ça me dérange un tout petit peu.

Ce monde devrait être assaini selon vous ?

Pour moi OUI. Parce qu’aujourd’hui on a nos jeunes qui ont envie de jouer au foot, je ne suis pas un donneur de leçon mais je dis souvent à mes amis de prendre soin de leurs études. Je ne me suis jamais imaginé de manger deux balles dans mon dos et ma vie peut basculer à tout moment mais Dieu merci je suis en vie.

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