Le président de la transition burkinabè, capitaine Ibrahim Traoré, a déclaré que l’Alliance des États du Sahel (AES) n’est pas encore prête à intégrer de nouveaux membres. Dans une interview accordée à un média international, le chef de l’État a reconnu l’intérêt manifeste de plusieurs pays, tout en appelant à la prudence et à la consolidation interne.
Interrogé sur les intentions d’ouverture de l’AES à d’autres pays africains, Ibrahim Traoré a été clair : « Oui, dans le futur. Mais pour l’instant, nous devons harmoniser beaucoup de choses, mettre en place les bases », a-t-il affirmé.
Le président burkinabè estime que l’alliance, qui regroupe actuellement le Burkina Faso, le Mali et le Niger, doit d’abord aligner ses politiques économiques, sécuritaires et diplomatiques avant d’envisager tout élargissement. Des « protocoles additionnels » doivent encore être adoptés pour renforcer la cohésion interne entre les trois États membres.
Guinée, Tchad, Togo : des pays intéressés mais en attente
Bien que des pays comme la Guinée, le Tchad ou le Togo soient régulièrement évoqués comme potentiels candidats à l’intégration, le capitaine Traoré insiste sur le besoin de consolidation. « On ne construit pas une maison en commençant par les fenêtres », a-t-il illustré, exprimant ainsi sa volonté de bâtir l’AES sur des fondations solides.
Créée en 2023, l’Alliance des États du Sahel est née en réaction à la détérioration sécuritaire dans la région et à un désengagement progressif de la CEDEAO. Elle se veut une structure souveraine et panafricaine, recentrée sur les priorités régionales.
Pour Traoré, la mission reste inchangée : « sécuriser les populations et bâtir une gouvernance commune forte et durable ». Toute initiative d’élargissement ne sera envisagée qu’une fois ces objectifs atteints.
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