La Maison de la Presse lance un ultimatum à la HAC suite au retrait de la licence de Joliba TV. Bandiougou Dante, président de l’organisation, a déclaré : « Si la HAC ne revient pas sur sa décision, nous demanderons à toutes les radios et télévisions du Mali de rediffuser l’émission incriminée.
Par la suite, elle fermera toutes les radios et télévisions, et fermera également ses portes. »
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La plainte, déposée le 12 novembre par le Conseil supérieur de la Communication du Burkina Faso, faisait suite à une intervention controversée d’Issa Kaou N’Djim, un politicien malien ayant tenu des propositions d’offensants jugés envers les autorités militaires burkinabè. N’Djim, autrefois proche du chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a accusé les dirigeants burkinabés d’organiser une mise en scène autour d’une prétendue tentative de déstabilisation, des déclarations qualifiées de « gravissimes » par Ouagadougou.
En effet, le Burkina Faso avait demandé à la HAC malienne de prendre les mesures appropriées face à la diffusion de cette émission. La HAC a reproché à Joliba TV News des manquements à l’éthique et à la déontologie journalistique, ainsi qu’une atteinte à l’honneur d’un chef d’État étranger.
Par ailleurs, Issa Kaou N’Djim a été placé en détention à Bamako le 13 novembre pour « offense publique envers un chef d’État étranger ». Son procès est prévu pour le 23 décembre.
Le Mali et le Burkina Faso, tous deux dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État entre 2020 et 2022, ont récemment intensifié les mesures répressives contre les médias. Plusieurs médias étrangers ont été suspendus, et des journalistes ainsi que des voix critiques ont été muselés ou emprisonnés.