
À moins d’un an de la fin de son second mandat, le président béninois Patrice Talon a laissé entendre, vendredi 13 juin 2025, qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2026. Une annonce implicite, mais lourde de sens, faite à l’occasion d’un séminaire gouvernemental sur la gouvernance locale.
Une phrase qui résonne comme un adieu
« Je crois que je n’aurai plus l’occasion d’avoir une telle rencontre avant de passer la main », a déclaré le chef de l’État, dans un discours sobre mais symbolique, face aux membres du gouvernement et aux maires du pays. Une formulation qui renforce sa position exprimée depuis sa réélection en 2021 : Patrice Talon ne briguera pas un troisième mandat.
Un message de continuité et de responsabilité
Plutôt qu’un bilan, le président a livré un message d’engagement collectif. Il a souligné la nécessité de consolider les réformes entreprises, notamment en matière de décentralisation, gouvernance territoriale et efficacité administrative. « Le développement est possible, même facile », a-t-il dit, à condition d’unir les efforts et de maintenir le cap des réformes.
Un devoir de dépassement des clivages
Patrice Talon a également invité les élus à dépasser les divergences politiques et identitaires, au nom d’une responsabilité partagée envers les 13 millions de Béninois. « C’est un privilège incroyable… Cela devait nous amener à dépasser nos divergences », a-t-il souligné, appelant à une gouvernance orientée vers le bien commun.
Suspense sur la succession
Aucune indication n’a été donnée sur un éventuel successeur désigné. Mais cette déclaration marque une étape importante dans la séquence politique à venir. Le compte à rebours est lancé, et la classe politique se prépare à l’après-Talon, dans un climat d’attente et de spéculations.