
Le ministre de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques, le commandant Ismaël Sombié, a procédé jeudi 22 mai 2025 à Samendeni, dans la province du Houet, à la pose de la première pierre d’une usine de production de médicaments vétérinaires. Une infrastructure stratégique estimée à 21 milliards FCFA, destinée à réduire la dépendance du pays en matière d’importation de produits vétérinaires.
Selon les autorités, ce projet d’envergure entre dans le cadre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025, impulsée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Il vise à doter le Burkina Faso d’une capacité de production locale de vaccins, d’antibiotiques et de vitamines vétérinaires de qualité, aux standards internationaux.
« La réalisation de cette infrastructure va constituer une bouffée d’oxygène pour nos braves et résilients paysans », a affirmé le directeur général des ressources vétérinaires, le capitaine Aboubacar Nacro, saluant un pas décisif vers la souveraineté sanitaire animale.
L’usine, qui s’étendra sur 40 hectares, comprendra des laboratoires de production et de contrôle qualité, des chambres froides, une animalerie, une clinique vétérinaire, un dispensaire et un système de traitement des déchets. À terme, elle devrait produire annuellement plus de 110 millions de doses de vaccins, en plus des autres produits vétérinaires essentiels.
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Les premières doses sont attendues dans 18 mois. En plus de répondre aux besoins nationaux, l’usine permettra d’assurer une disponibilité continue des médicaments, de prévenir les ruptures de stock et de renforcer les campagnes de vaccination du cheptel.
L’impact économique n’est pas en reste : 10 milliards FCFA d’économies annuelles sont escomptées sur la facture d’importation de médicaments vétérinaires, avec à la clé 600 emplois directs et indirects.
Le projet illustre la volonté des autorités de s’appuyer sur des solutions locales pour transformer durablement le secteur agropastoral, renforcer la sécurité alimentaire et améliorer les conditions de vie des éleveurs. Un pari industriel et stratégique que le ministère de l’Agriculture entend mener à terme, pour faire du Burkina un modèle en matière d’autosuffisance vétérinaire dans la sous-région.