
Nommé en février dernier par le Pape François, Mgr André Guèye a été officiellement intronisé ce samedi à la tête de l’archidiocèse de Dakar. La cérémonie d’installation s’est déroulée à la cathédrale Notre-Dame des Victoires, en présence de nombreuses autorités religieuses et fidèles.
Dans son homélie, le nouvel archevêque a placé son magistère sous le sceau du « service fraternel et humble ».
« J’exprime ma pleine conscience de la tâche qui m’incombe tout en inscrivant celle-ci dans la ligne tracée par Jésus lui-même. Je veux donc placer mon épiscopale à Dakar sous le signe du service fraternel et humble tel que le Seigneur Jésus nous l’a enseigné à l’école de la Vierge Marie vénérée ici dans cette cathédrale sous le vocable de Notre Dame des Victoires et de la Délivrande à Popenguine », a-t-il déclaré, à la suite de son intronisation à la tête de l’archidiocèse de Dakar.
Il a salué ses prédécesseurs, citant notamment feu Mgr Marcel Lefebvre, le cardinal Hyacinthe Thiandoum, le cardinal Théodore Adrien Sarr et Mgr Benjamin Ndiaye, à qui il a exprimé une profonde reconnaissance.
Lucide sur l’ampleur de la mission qui l’attend, il a qualifié sa charge d’« exaltante mais exigeante ».
« Successeur des Apôtres à la suite de mes vaillants et exceptionnels prédécesseurs, une tache exaltante et gratifiante en revanche exigeante, voire redoutable qui pourrait s’en glorifier ? Qui pourrait prétendre être à la hauteur d’une telle mission ? Assurément personne. Tout est grâce. C’est la grâce de Dieu qui nous surprend, nous étonne et nous donne les ressources surnaturelles que nous avons besoin », a dit Mgr André Gueye.
Mgr Guèye a également lancé un appel à la collaboration fraternelle entre les évêques de la province ecclésiastique, évoquant un travail basé sur la coordination, la consultation et la solidarité. Il a promis aux prêtres de travailler dans « la confiance, l’écoute et la disponibilité ».
Enfin, il a insisté sur le sens profond de l’autorité dans l’Église : « L’ambition, la prétention voire l’orgueil sont tapis au fond du cœur de l’homme. (…) Jésus n’a pas parlé au futur ou au conditionnel. C’est un présent constitutif et définitif qui vaut pour tous les temps de l’Église qui vaut pour tous les responsables à quelques niveaux qu’ils se trouvent dans l’église qui vaut encore plus pour l’Archevêque et ses futurs collaborateurs, dont l’autorité et la position ne leur octroi qu’un seul droit : servir comme Jésus, servir et rien d’autre ».
Le nouvel évêque a annoncé que les responsables diocésains en place continueront d’assurer leurs fonctions jusqu’à nouvel ordre, en attendant les nouveaux décrets.