
L’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, est sorti de son silence ce vendredi pour réagir à la décision du Sénat de lever ses immunités parlementaires. Une décision qualifiée par l’ex-chef de l’État de « manœuvre politique désespérée » dans un contexte de « panique généralisée » au sommet de l’État.
« Je prends acte de la décision du Sénat de lever mes immunités. Ce geste, orchestré dans la précipitation et sans respect des équilibres institutionnels, n’est pas un acte de justice. C’est une manœuvre politique désespérée », a déclaré Joseph Kabila dans un message solennel transmis à la presse.
Face à ce qu’il considère comme une offensive politique, l’ancien président a tenu à réaffirmer sa détermination : « Je n’ai jamais fui mes responsabilités, ni devant le peuple, ni devant l’Histoire. Je n’ai pas besoin d’immunité pour faire face. »
Joseph Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, dénonce une stratégie de diversion visant à masquer les échecs actuels. « Ceux qui me désignent aujourd’hui comme cible devraient déjà réfléchir à ce qu’ils répondront demain. Car ce pays n’est pas amnésique. Il sait qui a construit, et il sait qui détruit », a-t-il averti.
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S’adressant aux actuels dirigeants sans les nommer, l’ex-président conclut : « À ceux qui croient que lever mes immunités, c’est effacer leur échec : vous vous trompez. La vérité ne se vote pas. Elle s’impose. Et elle viendra. »
La levée des immunités de Joseph Kabila intervient dans un climat politique tendu en RDC, marqué par des querelles institutionnelles, une grogne sociale persistante et une série d’enquêtes visant plusieurs anciens dignitaires du régime passé.