Economie

Togo : Le gouvernement ne veut pas commenter l’affaire Bolloré en France

C’est le sujet du moment en France, au Togo et en Guinée. Le milliardaire français Vincent Bolloré a été renvoyé en correctionnel dans une affaire de « corruption dans l’enquête sur les concessions portuaires ». Au Togo où pleuvent commentaires et réactions sur les réseaux sociaux appelant le gouvernement à réagir,  le ministre de la communication et porte parole du gouvernement professeur Akodah Ayewouandan reste catégorique chez nos confrères de TV5 Monde : « La position du gouvernement est de ne pas commenter une procédure en cours dans les juridictions d’un pays étranger ».

Lire aussi-Le groupe Bolloré mis en examen pour « corruption » dans l’affaire des ports africains

Mais pour le président de la Ligue des consommateurs du Togo (LCT), Emmanuel Sogadji, des actions seront menées au Togo dans les jours et semaines à venir. « Les avantages fiscaux personnalisés sont des pertes d’entrées pour le trésor public,  donc un manque à gagner pour le Togo. Les auteurs sont coupables », assure-t-il.

A l’origine, une plainte  de Jacques Dupuydauby

Les soupçons sur les activités africaines de Vincent Bolloré ont été nourris par les plaintes d’un de ses anciens associés, le Franco-Espagnol Jacques Dupuydauby, qu’il avait évincé du port de Lomé en 2009 et attaqué en justice avec succès.

Dans cette affaire, le directeur général de Bolloré, Gilles Alix, est mis en examen pour les mêmes qualifications que son patron  ainsi  que le groupe. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international d’Havas est, lui, poursuivi pour « abus de confiance » et « faux et usage de faux ».

Le groupe Bolloré avait déjà « formellement » contesté avoir commis des irrégularités en Afrique où il gère seize terminaux portuaires.

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« Les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas, et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n° 1 (le groupe étant arrivé en seconde position lors de cet appel d’offres), défaillance constatée avant l’élection du président », avait fait valoir le groupe lors de la garde à vue de ses dirigeants au printemps.

« Bolloré remplissait toutes les conditions d’appel d’offres. C’est un ami, je privilégie les amis. Et alors ? » s’était justifié pour sa part en 2016 le président Alpha Condé auprès du Monde.

24heureinfo avec Le monde

 

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