
A la tribune des Nations Unies samedi 24 septembre 2022, le Premier ministre par intérim du Mali, Abdoulaye Maïga, a assuré que le peuple malien restait reconnaissant des efforts et des sacrifices consentis par la Mission des Nations Unies, la MINUSMA, mais estimé que, près de 10 ans après son établissement, les objectifs pour lesquels elle a été déployée au Mali « ne sont pas atteints ».
Il a donc réitéré la demande « maintes fois exprimée » de son gouvernement d’un « changement de paradigme » et d’une « adaptation de la MINUSMA à l’environnement dans lequel elle est déployée et d’une meilleure articulation de cette mission avec les autorités maliennes ».
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Le Premier ministre a d’autre part exprimé son « profond désaccord » au Secrétaire général de l’ONU à la suite de sa « récente sortie médiatique », l’accusant de « prendre position » sur l’affaire des 46 « mercenaires » ivoiriens, « une affaire bilatérale et judiciaire », entre deux pays frères, qui « ne relève pas des attributions » de Guterres.
Maïga s’en est également pris à plusieurs dirigeants d’Afrique de l’Ouest. Au Président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo, il a signifié qu’il existe un « principe de subsidiarité » entre la CEDEAO et les Nations Unies et « non un principe de mimétisme ».
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