« Les propos attribués au président de la République, s’ils sont confirmés, sont une faute à la fois historique et politique », a écrit Yonathan Arfi dans un message sur X.
Selon des propos rapportés par des participants au Conseil des ministres, mardi, Emmanuel Macron a estimé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne devait pas « s’affranchir des décisions de l’ONU », en soulignant que c’est une « décision de l’ONU » qui a « créé » l’Etat d’Israël. Une référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies, prévoyant le partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.
« Ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’Etat d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France », lui a répondu Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
« Laisser penser que la création de l’Etat d’Israël est le fruit d’une décision politique de l’ONU, c’est méconnaître à la fois l’histoire centenaire du sionisme » et « le sacrifice de milliers d’entre eux pour établir l’Etat d’Israël », déclare le président du Crif dans son texte.
« A l’heure où l’antisémitisme se nourrit de l’antisionisme, ces propos renforcent dangereusement le camp de ceux qui contestent la légitimité du droit à l’existence d’Israël », a ajouté M. Arfi, en souhaitant que, « au-delà de ces propos regrettables, l’amitié entre la France et Israël continuera, je l’espère, à l’emporter ».