
Le Patronat de la presse togolaise (PPT) a qualifié mardi 12 octobre d' »inique », la décision prise la veille par la haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) pour suspendre la presse écrite « The Guardian » et retirer la carte de presse de son directeur Ambroise kpondzo.
Dans un communiqué publié à cet effet, l’organisation patronale condamne avec la dernière vigueur la décision de l’autorité de régulation en pointant des « légèretés dans un pays où aucune loi n’a encore rendu obligatoire la vaccination contre la Covid-19 ». « Le PPT rappelle à la HAAC que sa mission de régulation ne doit pas être confondue à un exercice de musellement de la presse privée togolaise, et l’invite à changer de posture », souligne la note signée par Isidore Sassou Akollor, président du PPT.
Lire aussi-Togo : The Guardian et Ambroise Kpodzo sanctionnés par la HAAC
Selon la décision lue sur les médias et partagée sur les réseaux sociaux, le journal a été sanctionné à la suite de l’article paru dans le N°0126 du 23 septembre 2021 sous le titre : « Vaccination forcée avec chars et fusils d’assaut au Togo : le régime en course pour le prix Nobel de la paix », et le 28 septembre 2021 sur une radio privée, le directeur de publication Kpondzo a affirmé que le directeur du CEG Segbé a porté à la connaissance des élèves qu’ils seront vaccinés dans les jours à venir. Dans cette dernière émission, il a déclaré avoir été « interpellé par un parent d’élève qui s’insurge contre la décision de vacciner les élèves dont l’âge varie entre 13 et 14 ans lors que lui-même, géniteur des élèves n’est pas encore vacciné ».
Des affirmations reprises dans la parution N°0127 du 30 septembre 2021, dans un éditorial titré « Ma colère » qui selon le régulateur après vérification s’avéraient fausses. Et c’est dans le souci d’écouter le directeur qu’il a été invité au siège de l’institution le 1er octobre mais le défaut de « pass vaccinal » n’a pas permis que la réunion ait lieu.
Lire aussi-Togo : Abuja nomme un journaliste comme ambassadeur à Lomé
Pour l’institution de régulation en publiant ces fausses informations et en appelant « les parents d’élèves, la société civile, les syndicats, les confessions religieuses à tout faire pour stopper cette dérive inacceptable », le journal incite la population à la désobéissance civile, ce qui constitue une faute professionnelle grave sanctionnée par l’article 157 du Code de la presse et de la communication.