
Les sept (7) membres de la coalition de l’opposition ont dénoncé jeudi les modifications constitutionnelles adoptées à l’unanimité la veille par l’Assemblée nationale. En conférence de presse ce jour, la coalition crie à une réforme taillée sur mesure pour permettre au régime de Faure Gnassingbé de faire du « TOGO une propriété privée ». La coalition trouve aussi les modifications avec les réformes opérées, « le chef de l’Etat au- dessus de la loi », parce que couvert « d’une immunité ad vitam aeternam ».
« L’Assemblée Nationale en éludant la formule en aucun cas telle que reprise par l’expert constitutionnaliste de la CEDEAO, et en excluant les mandats passés et en cours du décompte des mandats, remet le compteur à zéro à partir de 2020 pour Faure Gnassingbé qui aura bouclé 15ans de pouvoir. Ainsi, ses 25 ans au pouvoir viendraient s’ajouter aux 38 ans que son père a accomplis », a déclaré Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition.
Selon la secrétaire générale de la CDPA, l’Assemblée Nationale « vient ainsi de délivrer à Monsieur Faure Gnassingbé un blanc-seing pour les crimes même de sang contre le peuple ». « L’Assemblée Nationale au service du régime a décidé de transformer les citoyens togolais en sujets de sa majesté Gnassingbé », souligne-t-elle.
Sur la lutte, la coalition exhorte les « partis politiques, organisations de la société civile, syndicats, forces de défense et de sécurité, corps constitués, commerçants, paysans, travailleurs de toute catégorie, étudiants, élèves, intellectuels, ordres civils, religieux à se retrouver dans une union sacrée pour mettre fin à l’imposture » et la population à se « mobiliser pour l’alternance au plus tard en 2020 qui seule nous permettra d’élire à l’Assemblée Nationale de vrais représentants qui réaliseront les reformes attendues ».