
Une nouvelle directive encadrant les déplacements officiels des hauts responsables togolais a été instaurée. Toute mission à l’étranger, sortie du territoire ou demande de passeport de service devra désormais recevoir l’autorisation préalable du Président du Conseil, Faure Gnassingbé.
La mesure, officialisée par une circulaire en date du 30 mai 2025, est signée de Mme Ablamba Ahoéfa Johnson, Secrétaire générale de la Présidence du Conseil. Le document est adressé aux Présidents des Institutions de la République, au Ministre d’État, aux ministres et ministres délégués.
Selon la note, cette décision s’appuie sur l’article 50 de la Constitution togolaise du 6 mai 2024 (loi n°2024-005). Elle précise que toutes les demandes de mission, d’autorisation de sortie du territoire national et de passeport de service doivent être soumises à l’appréciation du Président du Conseil.
« Ces demandes doivent être transmises au Cabinet de la Présidence du Conseil », indique la circulaire.
Une centralisation stratégique
Cette nouvelle procédure traduit une volonté de réorganisation institutionnelle, visant à renforcer le contrôle et la coordination des déplacements officiels. Elle s’inscrit dans une démarche de centralisation administrative pour une meilleure traçabilité et cohérence des missions engagées par les membres du gouvernement et les hauts fonctionnaires.
L’objectif affiché est d’harmoniser les pratiques et d’éviter les initiatives individuelles non coordonnées. Le contrôle direct du Président du Conseil sur ces démarches administratives marque un tournant dans la gouvernance des déplacements officiels.
Désormais, aucun ministre, président d’institution ou haut responsable de l’État ne pourra quitter le territoire pour une mission ou solliciter un passeport de service sans l’accord explicite de la Présidence du Conseil.
Cette évolution du fonctionnement administratif entre dans le cadre plus large de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution, promulguée début mai, et qui confère au Président du Conseil un rôle central dans la conduite des affaires de l’État.