(24hinfo)-Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé hier lundi la troisième revue des résultats obtenus par le Togo dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC).
« Les résultats obtenus dans le cadre du programme sont satisfaisants. Tous les critères de réalisation quantitatifs et trois des cinq repères structurels ont été respectés », a noté le Conseil d’administration qui a décidé d’un nouveau décaissement pour le pays à hauteur de 25,17 millions de DTS (environ 34,9 millions de dollars).
Ce qui porte le total des décaissements depuis le début de l’accord à 100,68 millions de DTS (environ 139,5 millions de dollars) », souligne le communiqué de presse publié ce jour.
L’accord triennal en faveur du Togo a été approuvé le 5 mai 2017 pour un montant de 176,16 millions de DTS (120 % de la quote-part ou environ 241,5 millions de dollars au moment où l’accord a été approuvé) à l’appui des réformes économiques et financières du pays. Le programme vise à réduire considérablement le déficit budgétaire global afin d’assurer la viabilité à long terme de la dette et de la position extérieure, à recentrer la politique économique sur une croissance inclusive grâce à des dépenses sociales ciblées et à des dépenses d’infrastructures financées de manière viable, ainsi qu’à corriger les faiblesses financières des deux banques publiques.
À l’issue des débats du conseil d’administration sur le Togo, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim de la Banque mondiale s’est félicité de l’évolution positive de la situation économique du Togo.
« Les résultats obtenus par le Togo dans le cadre du programme appuyé par FEC sont satisfaisants malgré un contexte difficile. L’économie semble commencer à se stabiliser, la croissance devrait s’accélérer et l’inflation demeure en deçà du critère fixé par l’UEMOA. Par ailleurs, le programme de réformes structurelles avance. Comme il subsiste des risques, même s’ils s’atténuent, il est important que les autorités restent attachées à leur programme d’ajustement macroéconomique et de réforme », a-t-il dit.
Il a salué la détermination des autorités togolaise à ramener la dette publique à un niveau viable et de faire avancer les réformes budgétaires. Le cadre budgétaire devrait permettre de réduire la dette comme prévu initialement dans le cadre du programme, et le Togo devrait remplir le critère de convergence de l’UEMOA d’ici la fin de 2019.
Dans ce sens, informe, -t-il, les autorités ont l’intention d’effectuer une opération de reprofilage de la dette, assortie de garde-fous appropriés, afin de réduire la valeur actuelle de la dette publique totale »
« Les réformes budgétaires en cours visent à créer l’espace nécessaire pour engager les dépenses sociales et les dépenses d’infrastructures qui sont indispensables. Les autorités s’efforcent d’accroître les recettes de manière permanente, de modifier la composition des dépenses en faveur d’investissements publics propices à la croissance et d’accroître l’efficience des dépenses globales. Elles doivent aussi continuer de s’employer à mettre un point final à l’analyse coûts/avantages des projets d’investissements publics et à renforcer la gestion des arriérés »,a-t-il ajouté.