Economie

APSEF du FNFI, une passerelle pour sortir les femmes  de la pauvreté

(24hinfo)- Dame de la quarantaine, résidente à Yadè dans la Kozah( région de la Kara, Nord Togo), Naka Tchalla semble aujourd’hui sortir du cercle vicieux de la pauvreté grâce au tout premier produit – Accès des pauvres aux services financiers(APSEF)- lancé par le FNFI (fonds national de la finance inclusif).

Bénéficiaire des différents cycles d’APSEF, Naka Tchalla hier sans aucune économie et exerçant comme vendeuse à la sauvette, se réjouit du projet FNFI qui lui a permis à elle aussi d’avoir un revenu et nourrir ses enfants.

‘Avant le début des opérations du FNFI, je faisais moi même partie des personnes pauvres. Mais aujourd’hui grâce aux différents cycles de crédit APSEF du FNFI, je suis vendeuse de boisson locale à Yadè dans la Kozah. Les revenus dégagés renforcent mon épanouissement économique’, indique-t-elle d’un air joyeux.

Pour cette dernière, la question n’est pas le montant accordé mais l’impact du changement que cela procure dans la vie du bénéficiaire dont elle est un témoignage vivant.

‘Quand on dit qu’il y a la pauvreté dans notre pays, j’avoue que beaucoup de personnes ne se le font pas bien à l’idée. Mais moi je peux vous assurer qu’il y a des personnes dans notre pays qui n’ont jamais tenu dans leurs mains un billet de 5.000 CFA’, a-t-elle assuré.

En effet, la pauvreté est une réalité dans le pays. Les ménages vulnérables sont de plus en plus nombreux. Malgré les immenses richesses naturelles du pays, la croissance n’a pas encore permis de faire reculer la pauvreté, dont le taux a stagné depuis des années. Le taux de pauvreté peut atteindre jusqu’à 50 %, et inégale sur les régions du pays.

C’est dans ce contexte que le gouvernement du Togo et ses partenaires ont mis en place le Projet du fonds national de la finance inclusive afin de créer un système national de sécurité sociale et économique.

Trois produits sont développés dont le tout premier l’Accès des pauvres aux services financiers, avec pour objectif de contribuer à l’insertion des femmes et des hommes pauvres sur le marché de la finance inclusive, appuyer la réalisation des activités génératrices de revenus dans l’optique de l’épanouissement des populations à la base, soutenir l’accès de 300.000 femmes et hommes au microcrédit générateur de petite épargne en 2014 et mettre en place des mécanismes d’accompagnement et de sécurisation de crédit au profit des institutions partenaires.

Sont bénéficiaires les femmes et hommes pauvres potentiellement économiquement actifs ayant ou pouvant exercer une activité génératrice de revenue, comme agriculture, élevage, pêche, transformation, fabrication, commerce, restauration, réparation, artisanat de services, etc.

Lire aussi-Covid, pauvreté, conflits : l’humanité peut surmonter ces épreuves

Le témoignage et l’expérience de la dame Naka Tchalla montrent la sollicitation sans cesse croissant de demandeurs de crédits dans les Institutions de Microfinance, autant à Yadés que dans les autres localités du pays. Des microcrédits qui peuvent sembler dérisoire, mais qui selon les témoignages changent des vies.

En cette année 2018, a-t-on appris, le FNFI connaitra une intensification de ses opérations, ceci dans le but de répondre aux besoins de financement exprimés par les populations rurales. L’objectif à terme est le financement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et favoriser et fluidifier les transactions via la digitalisation des opérations financières.

24heureinfo

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