Politique

Manifestations annoncées au Togo : des chefs d’Adakpamé brandissent un véto

Réunis mardi le 18 juin 2025 sur le terrain de Bè Adakpamé Dangbuipé (Golfe 1), les chefs traditionnels du Grand Adakpamé ont exprimé leur position face aux manifestations prévues sur le territoire togolais les 26, 27 et 28 juin prochains. À travers une déclaration publique, ces leaders coutumiers ont réaffirmé leur attachement à la paix, à la cohésion sociale et au respect des institutions de la République.

Tout en soulignant leur soutien aux mobilisations pacifiques et dûment autorisées par les autorités compétentes, les chefs se sont montrés fermes quant aux initiatives en dehors du cadre légal. « Nous ne refusons pas les manifestations ; si elles sont autorisées comme le prévoit la loi, elles peuvent se dérouler pacifiquement. Mais une manifestation non autorisée à Adakpamé, nous n’allons pas accepter », a insisté Togbui Adjikou Lanklivi 1er d’Adakpamé Kpota-Colas.

Pour ces autorités coutumières, les troubles récurrents impactent négativement l’image des jeunes de la localité, notamment dans la recherche d’opportunités professionnelles. « Il est inacceptable que des actes non conformes à la loi soient imputés, à tort, aux fils et filles autochtones du Grand Adakpamé », a poursuivi le chef.

Les chefs de quartier ont également rappelé que « toute personne résidant sur le territoire du Grand Adakpamé et désireuse de participer à des manifestations non autorisées est priée de le faire sur son territoire d’origine ».

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Dans un appel au calme, ils exhortent les populations locales à faire preuve de responsabilité citoyenne et à privilégier l’expression des revendications dans le respect des lois et règlements de la République. « Nous réitérons notre engagement à protéger la paix, la tranquillité, le vivre-ensemble et la stabilité, conditions essentielles à un développement harmonieux et durable », ont-ils conclu.

Cette déclaration intervient dans un climat marqué par une montée de la contestation sociale. Le 6 juin dernier, des manifestations ont éclaté à Lomé après l’arrestation du rappeur Aamron. La répression a conduit à 56 interpellations, selon les organisations de défense des droits humains.

LAISSER UN AVIS

Une nouvelle mobilisation est prévue le 23 juin à l’appel de l’opposition et des organisations de la société civile. D’autres actions sont également annoncées du 26 au 28 juin par la diaspora togolaise.

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